L’idée d’une fusion entre l’Association Matassa et l’ONG ASEC MUNGANE vient du fait que :
1- Un constat a été fait que les deux structures ont :
a. Un même domaine d’intervention : l’éducation
i. Matassa : avec un projet dit « Internat » qui accueille des enfants scolarisés issus des zones défavorisées de la région de zinder.
ii. Mungane : avec un projet d’école communautaire à l’endroit des enfants démunis de la Commune II de Zinder
b. Une même catégorie de groupe cible : les enfants scolarisés issus des zones défavorisées ou reculées de la région de Zinder
c. Presque les mêmes thèmes transversaux : l’alphabétisation, les activités génératrices de revenus, les banques céréalières
d. Plus 80% des membres de deux structures sont des éducateurs
2- Depuis 2006 les deux structures ont un partenaire technique commun qui est le DED (aujourd’hui GIZ) ;
3- En 2008, sur financement du DED, les deux structures ont élaboré un document de concept de l’éducation de base. Les membres des deux structures ont effectué un voyage d’études à Tahoua (Soutebas) pour s’imprégner du modèle et l’adopter au contexte de Zinder et des besoins du groupe cible.
A partir ce cette période, les deux ont commencé à réfléchir de comment elles vont pouvoir travailler ensemble. C’est ainsi qu’en février 2009 un comité dit de synergie a été mis en place et était composé de sept membres : deux membres et le permanent de chaque structure et un représentant de la DREN. Le but de la mise en place de ce comité est de permettre aux structures de mieux se connaître et arriver à réaliser des actions en commun. Le comité a élaboré et mis en œuvre un plan stratégique 2009 qui lui a permis de réaliser certaines activités dont une formation sur les nouveaux outils de l’éducation non formelle sur financement du DED. Toujours dans l’idée de continuer des actions ensemble, au cours de la même année, les deux structures ont réalisé une mission de terrain dans leurs zones d’intervention et dans une autre où elles n’interviennent pas afin de réaliser une étude diagnostique qui leur a permis de monter un dossier de projet nommé PAQUEB (projet d’appui à la qualité de l’éducation de base.
4- Le comité des acteurs de l’éducation dont Mungané et Matassa font partis mis en place grâce à l’appui du DED pour réfléchir sur l’éventuel appui des LNC/ESAFRO dans ce domaine qui a accouché de la création de l’internat.
5- En 2010, le tandem Matassa/Mungane a signé un partenariat avec la SNV pour les renforcements des capacités des acteurs de l’éducation à travers les CAPED (cellule d’appui pédagogique).
Au cours de la même année, précisément le 7 mars, une assemblée générale extraordinaire s’est tenue entre les deux structures sur la question de la fusion ; la principale question étant : « faut-il se fusionner ? ». Au terme des discussions, les deux structures ont d’abord apprécié le travail du comité de synergie et ont opté pour un travail en consortium pendant deux ans pour voir la possibilité d’une fusion. C’est ainsi que le comité de synergie été renommé « comité de fusion » et a eu comme mission de réaliser et mettre en œuvre un plan stratégique pour 2010. La réunion a proposé que chacun se prononce par rapport à la fusion à l’occasion des assemblées générales ordinaires des structures.
En avril 2010, avec l’appui du DED les deux structures ont fait une étude sur la possibilité de fusion. Le travail réalisé pendant quatre jours a permis aux deux structures de formuler :
1- Les objectifs de la fusion
Global :
Créer une structure efficace de référence pour la défense des intérêts du groupe cible dans le domaine de l’éducation
Spécifiques :
- Conjuguer les compétences humaines et matérielles des deux structures
- Harmoniser les stratégies et les interventions des deux structures en matière d’éducation
- Dynamiser les actions de plaidoyer et de lobbying
- Créer les conditions pour faire du lobbying pour le groupe cible
- Alléger les charges liées au fonctionnement
- Renforcer les capacités organisationnelles et opérationnelles des membres
2- Produits/Résultats attendus de la fusion
- les partenaires et groupes cibles de Matassa/Mungane sont informés et sensibilisés sur le processus
- un projet de stratégie commune est élaboré pour l’appréciation par les membres
- les membres des structures sont bien formés et les drafts d’outils de gestion, communication et les textes fondamentaux sont disponibles pour l’appréciation
- Rechercher un financement à travers des projets communs
- La conjugaison des compétences humaines et matérielles des deux structures est acquise
- Les charges liées au fonctionnement sont réduites
3- Proposition d’activités pour les six résultats attendus de la fusion
4- La chaine des résultats attendus
A l’occasion de cette rencontre, les deux structures ont formulé une demande à leur partenaire commun le DED qui a bien voulu les accompagner : celle de la mise à leur disposition d’un assistant technique pour les accompagner dans le processus de fusion et ce dès janvier 2011 et à les appuyer à travers le financement d’une partie du fonctionnement et le recrutement d’un permanent.
Les activités déjà réalisées à cette date :
- disposer d’un siège commun
- disposer d’un SP commun
- L’élaboration des projets communs déposés à la SVN pour le fonds de l’ambassade des pays Bas au Burkina Faso, au fonds commun de l’éducation de l’état Nigérien à travers la DREN et à l’Union Européenne.
- tenir des réunions mensuelles
- Elaboration d’un plan stratégique/plan annuel des activités/cahier de charges/mise en œuvre et suivi
- La mise en commun des matériels l’établissement d’un répertoire des ressources humaines
- La mise en place des comités spécifiques de travail (textes fondamentaux etc.)
- Elaboration d’un plan de communication dont la mise en œuvre permettra aux partenaires et groupes cibles de Matassa/Mungane d’être informés et sensibilisés sur le processus de fusion.
En définitive cette fusion est souhaitée pour offrir un meilleur service au groupe cible et se positionner dans le secteur de l’éducation comme structure de référence dans le contexte de décentralisation, c’est pourquoi il est bien d’associer les partenaires traditionnels à la base et tenir compte de leurs avis dans le processus de la fusion.
